[Jeu PC] Still Life & Still Life 2

Huuum ceci est un étrange objet plat et fin de couleur blanche sur laquelle sont tracés de curieux symboles. Probablement du cunéiforme.
A...At...Attention...Victoria (ah ça je connais c'est mon prénom hi hi hi)...D...Der...Derriè...Derrière-toi...C'est...A...Aff...Affr...Affreux.
Mais qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire ?

Salut les jeunes !

Encore une fois, Steam m’a honteusement spolié de mon argent avec ses soldes démoniaques des enfers. Au point où je pense passer une retraite en silence dans un monastère aux prochaines tellement c’est mal et bon à la fois (Bisou Emilie <3) (Si, si, j’y pense des fois, ça me ferait du bien de fermer ma yeule de temps en temps.) (Mais là n’est pas le sujet…)

Still Life

Ce jeu est un Point & Click gore. Sur le papier, donc, ça me plaît. Oui parce que les Point & Click j’aime bien, et le gore j’aime bien aussi mais j’ai trop peur devant des jeux genre Amnesia (brr…), alors on fait ce qu’on peut.

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Ce jeu date de 2005, c’est à dire il y a 8 ans déjà, et les graphismes ne sont donc pas exceptionnellement hallucinants, les mouvements pas super graciles, mais les artwork et les décors valent vraiment le coup. Le jeu a plutôt bien vieilli.

Nous incarnons Victoria McPherson, un agent du FBI à la recherche d’un serial killer (un quoi ?), et son grand-père Gus McPherson dans le passé, sur les traces d’un meurtrier en série (un quoi ???) qui opère selon un mode opératoire bien particulier. Les deux affaires sont étroitement liées, et les intrigues bien ficelées et complexes, en alternance l’une et l’autre.

Bon, voici la raison du PEGI 18+ :

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Vi c’est glauque. Tout le jeu se passe dans les ténèbres, l’univers est sombre et halluciné, et on ne comprend pas tout jusqu’à la fin. Je ne vous spoilerai pas plus !

Ce que j’ai aimé : outre l’univers sombre et riche, enfin un jeu qui m’a bien fait bloquer à certains endroits sans abuser de la logique à deux balles souvent utilisée dans le genre (combiner le canard en plastique avec le rouleau de PQ et hop ! On ouvre la porte du donjon avec une bombe artisanale !). Les personnages sont assez creusés, et le jeu n’est pas facile. Et la musique est bien. Pour un Point & Click. Après je ne sais pas si j’aurai un jour un jeu dans ce style avec du Chimaira ou du Whitechapel en BO.

Ce que j’ai moins aimé : le doublage est pas trop mal, mais ça reste du doublage de jeu vidéo. Mui. Les énigmes passent du « ha ha fastoche fillette » au « HEIN ? » et au « …mais…heu…je m’appelle comment déjà ? Je suis où ? Pourquoi moi ? ».

Mais c’est un bon jeu qui vaut le coup, pour peu que vous appréciiez le genre.

Et non, je n’en dirai pas plus, pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte.

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Still Life 2

Dans la foulée, hop, j’ai pris le deux, soyons pas radins !

Et je l’ai laborieusement terminé après trois tentatives de retour forcé que vous connaissez peut-être aussi sous la forme du « Allez, on s’y met ! J’ai pas acheté ce jeu à 2,77€ pour pas le finir ! Hop ! J’ai dit hop ! Let’s pwn ! »

Le signe que je m’ennuie c’est quand je finis par sortir la soluce sur le deuxième écran et à ne même plus réfléchir tellement on mélange tirage de cheveux et incohérences fatales.

On incarne encore Victoria McPerson qui poursuit un autre tueur, tout en assistant à des flash back qui éclairent un peu sur la fin cliffhangerienne à souhait du premier opus : La seule bonne raison à part le prix de trois croissants non-achetés chez ma boulangère préférée à la place. Certains me diront que 600 calories en moins, vaut mieux acheter un jeu, mais je vous zutte bande de moralisateurs diététiciens démoniaques, ça se voit que vous n’y avez pas joué.

Bon, alors, il a quoi de si terrible ce jeu ? Est-il aussi mauvais ?

OUI

– De 2005 à 2008, le jeu a régressé visuellement si c’était possible. Les mecs ont inventé le retour dans le temps vidéoludique. Les déplacements sont…indescriptibles de manque de naturel (cela dit je suis mauvaise langue, le premier n’était pas non plus un exemple. Mais encore en 2005 on pouvait comprendre.), et surtout, la notion même d’anticrénelage a été effacée de la mémoire de ces gens. Une sorte de désapprentissage, un Alzheimer du jeu vidéo ?

La caméra. Ou plutôt les ANGLES de caméra improbables, qui deviennent, couplés au système de déplacement irréel, juste infernaux. La plus patiente des joueuses, en l’occurrence moi, s’y énerve en 5mn chrono et commence à grincer des dents de manière incontrôlée. Rigolez pas, j’ai épousé un troll, j’ai trois chats qui viennent de découvrir comment allumer ma lampe de chevet pour me réveiller en pleine nuit quand ils ont faim, j’ai bossé dans un service client des années durant, je suis quelqu’un de patient. Grincer des dents ça m’arrive généralement en cas de crash système après 8 café-guronsan, pas 5mn de jeu.

Le système d’inventaire, limité. Une idée qui ne me dérange pas dans le fond (fort bien utilisé dans Final Fantasy : The 4 Heroes of Light sur DS), mais qui n’a strictement aucun sens dans Still Life 2, car il va simplement obliger le joueur à multiplier les allers-retours entre les espaces de stockage. C’est tout. Aucun intérêt.

Le clic souris dément. Dans Point & Click en général, l’utilisation de la souris est heu……..importante…? Quelle saloperie, Alzheimer…vraiment. Entre la zone cliquable à 10km de l’objet déclenchant l’action, la zone pas cliquable à un instant T qui apparaît juste là comme ça à un moment Y, le clic « ça a fonctionn….ah…ah…ah oui ça charge », et le fait que tout le jeu soit jouable seulement à la souris sans aucune possibilité de customisation des commandes, mes vieilles mains arthritiques de mamie souffrent au moins autant que mon neurone épuisé par tant d’incohérences.

De bonnes idées ruinées : le kit de CSI ultra sophistiqué qui devient LE passage obligé et chiant. Oh une preuve. Oh attention poudre à empreintes. Oh dis donc. Et puis récolter TOUTES les preuves de TOUTE la maison avant d’avancer dans le scénario, c’est à dire #1 : trouver la preuve #2 cliquer sur la preuve #3 sortir le kit d’analyse #4 cliquer sur la preuve avec le bon outil pour #5 le rentrer dans le mini-PC puis #6 analyser la preuve avec l’outil correspondant et #7 répéter l’opération une seconde fois sur la preuve pour bien être sûr que oui c’est du sang, une empreinte, un bout de tissu. Limite, ça aurait un intérêt pour la progression, passe encore. Mais absolument pas. Non. Oh du sang d’une des victimes (en même temps, il en a tué quelques unes dans cette maison hein), oh des cheveux d’une des victimes, oh des empreintes d’une des victimes………et c’est tout. Voilà voilà.

Des décors plutôt réussis. Mais au nombre de…trois ? quatre ? Really ? On passe d’un décor à deux pièces (une chambre de motel), à une pièce, puis PAF la maison. Trois étages dans ta gueule. 2h juste pour tout explorer, et un nombre incalculable d’allers-retour à faire avec, je vous le rappelle, des déplacements improbables avec une vue caméra aberrante et un inventaire limité.

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Le scénario. Non parce qu’à la limite, tout ce qui est décrit plus haut peut être rébarbatif, mais merde, quoi, au moins bâclez pas le scénario !!! NON ! NOOOOOOOOOON !!! C’est sale ce que vous faites, les gars, c’est pas beau, ça ruine une jeunesse ça. Le premier opus faisait peur, était palpitant, et je finissais par me dire « heu il est 1h30 du mat, je me lève dans 5h, on va dormir hein ? » pour finir par obliger mon cher et tendre à me décoller du clavier. Là, pouf pouf pouf. Mouais. Ho…c’est plat, ho c’est juste dommage. Le postulat de base est pourtant même meilleur que la plupart des bouquins de Harlan Coben Mary Higgins Clark*, et pourtant, non, ça le fait pas.

Tout le reste. Incohérences béantes : un téléphone portable qui capte puis ne capte plus puis est brouillé puis…gneu ??? Une gestion de la réalité distordue : le tueur a le temps de truffer sa maison de pièges et de faire moultes autres choses incroyablement sophistiquées qui requièrent au moins deux déménageurs bretons en quelques…heures maximum… L’équipe du FBI qui vient en force. A 2 et qui se sépare pour couvrir plus de terrain, et j’en passe.

Tout ça pour me retrouver coincée après 6h de souffrance sur un mot de passe débile (que je connais pour l’avoir vu) mais que je ne peux pas entrer dans le PC du céréales killer (un quoi ?) parce que j’ai dû rater une zone à cliquer à 10km de loin dans une des 15 zones du jeu accessibles avec ces *** de déplacement à la con !

La fin…est tellement navrante…qu’il faut que je vous raconte, ça vous évitera d’y jouer

SPOILER donc.

Huuum ceci est un étrange objet plat et fin de couleur blanche sur laquelle sont tracés de curieux symboles. Probablement du cunéiforme.

A…At…Attention…Victoria (ah ça je connais c’est mon prénom hi hi hi)…D…Der…Derriè…Derrière-toi…C’est…A…Aff…Affr…Affreux.

Mais qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ?

Éventuellement, que Victoria MacPherson soit paaaaaas particulièrement futée, je veux bien…ADMETTONS.

« Cher journal, aujourd’hui j’ai échoué au triathlon trimestriel du FBI. La course en bottes de cuir n’est vraiment pas ma discipline favorite, je suis si triste… »

Fallait-il nous prouver que Vic était profondément niaise en insistant sur certains gestes idiotissimes comme partir par groupe de 1 avec son coéquipier pour couvrir plus de terrain, se faire TOUJOURS latter la gueule lors de CHAQUE confrontation avec n’importe qui, sauf éventuellement si elle le prend à revers, agir sans réfléchir de manière systématique, hurler dans le micro « ha ha vil truand je te tiens ! » alors que le truand en question a un otage et elle aucun moyen d’accéder au lieu de détention dudit otage ? Bah c’est malin tiens.

NON ! Nooooooooooon ! Mais si en fait. A peu près 1 action sur 5 de Vic est cohérente, logique, utile. J’ai vraiment eu envie de lui déboîter la mâchoire à coups de clavier.

Voilà, je viens de finir. J’y suis arrivée, péniblement, j’ai d’ailleurs tellement de mal à m’y remettre que je me suis surprise encore tout à l’heure à trier les 3 ans de backups du blog ainsi que toutes les images éparpillées dans mes dizaines de sous-dossiers crées à l’arrache lors des mises à jour ou crash au lieu de me remettre à jouer parce que mon attention a été détournée 2 secondes par un mail. En fait finalement ce jeu est bien quand on veut s’obliger à faire quelque chose. Je vais le garder pour mes gosses tiens. « Range ta chambre ou sinon tu devras jouer 2h à Still Life 2 ! ».

Scène #54
Utilisation d’un pain de C4 pour faire sauter une porte (ben voyons), on arrive dans une salle. Le clavier du PC est détruit. Mais, chance, l’écran est encore en bon état ! Branchons un nouveau clavier dessus ! Bah vi. Tout le monde sait bien que tout est dans l’écran, les tours à côté c’est pour faire style, mais en fait c’est juste des ventilos pour faire du vent T____T C’est rigolo le vent huh huh huh.
Là déjà le nombre de soupirs lassés que j’ai poussés en 2h est de 73.

Scène #55
Grâce aux caméras de surveillance je vois que mon ennemi a un détecteur de mouchard ! Fichtre ! Le saligaud me suivait depuis le début ! Vite, ôtons le mouchard de mon smartphone dans lequel il était astucieusement caché…pour ensuite le remettre dans ma poche car « ça pourra m’être utile plus tard ». Certes, le mouchard en question a été utile (et en fait absolument pas, vu qu’on aurait pu passer la scène de la prise à revers du tueurs sans l’utiliser et s’éviter 10mn fastidieuses et pénibles de rab), mais, heu…non ?
*soupir n°75*

Scène #60
Voilà, enfin, c’est fini, youpi. Alors quoi ? Cinématique, happy end ? Joie ? Papa offre de nouvelles bottes à Victoria pour fêter ça autour d’un cupcake bien arrosé ?

Même pas. Non. 20 secondes de cinématique, rideau. Générique de fin. Moment utile pour noter les noms de dizaines de personnes que je déteste donc cordialement, pour avoir transformé un jeu à la base bien en daube incroyable.

Allez, j’vais nourrir mes moutons à Tiny Farm et je demain je joue à autre chose pour oublier.

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PS : si par hasard vous avez fini le jeu et être bloqués, je garde toujours mes moultes sauvegardes, ou au pire je vous la raconte, la fin, ne gâchez pas un temps précieux sur ce jeu !

Conclusion

Still Life est un bon jeu. Still Life 2 est juste épouvantable, mais un mal nécessaire pour connaître la fin du premier épisode. Je recommande l’utilisation conjointe de Xanax et de camomille.

(*je n’ai pas envie de me mettre à dos un de mes deux lecteurs)

Commentaires

  • Merci pour le clin Dieu du début ! 😉 C’est sur que de faire une pause « monastère » ça fait du bien ! 🙂
    Et pas de bol pour le « pas froisser l’un de mes 2 lecteurs »… Je lis les 2 auteurs avec autant de plaisir l’un que l’autre ! :p
    Mais bon, j’assume mes lectures, et ne me sens pas du tout froissée ! 😉
    Et toi, quelles nouvelles ? 🙂

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