Il y a deux ans, je testais avec joie, puis désespoir, Risen. Un bon jeu en soi, mais qui m’avait lassée sur le dernier chapitre.
Quand Risen 2 : Dark Waters a finalement été soldé sur Steam, je l’ai acheté en espérant qu’il serait mieux. Bonne nouvelle : il est mieux !
Si le premier opus était déjà beau, le second l’est aussi mais plus. J’ai fait toute la première partie du jeu avec une carte graphique qui roxxait du poney jusqu’à ce qu’elle fasse reboot mon PC sans raison au bout d’une dizaine d’heures de jeu (snif…), me laissant profiter un instant fugace mais appréciable de tous les graphisme à fond. Mais même avec ma Radeon HD 5700, j’en ai pris plein les mirettes.
Bon, déjà, Piranha Bytes a fait un effort sur le héros.
On passe de ça :
Je n’ai pas trouvé de screenshot acceptable de la gueule du héros de Risen, mais il était vraiment moche. Là pour le coup, charisme à +30, j’enjoie comme une petite patate au four à 60°C.
Et non, on ne peut (toujours) pas jouer une femme…ouaip, c’est dommage. Un peu plus compréhensible si on sait que c’est la suite, mais NON CE N’EST PAS UNE EXCUSE §§§
Toujours est-il que comme je suis une grosse sexiste qui aime objectifier les hommes, je préfère tant qu’à faire jouer un beau gosse.
Premiers pas dans le jeu
Premiers pas, premier mal de crâne. Le jeu ne se lance pas. Ah. Mon skillZ de l’internet m’a aidée à résoudre le souci, mais merde. Je suis une utilisatrice lambda, j’aime bien que mon jeu, quand je clique, il se lance, bon sang !
Seconds pas, migraine. Ça commence bien. Alors oui la marche et la course sont bien réalisées, mais ça tangue, j’ai l’impression de m’être cuitée au rhum. Et les sauts. LES SAUTS ! Heureusement que c’est pas un jeu de plateforme, les enfants, déjà que je suis pas douée, là ça aurait été horrible. Après quelques minutes désolantes, ça va mieux, on peut commencer à jouer.
Je me réveille donc à Caldéra après un lendemain de cuite (sisi). Paladin de l’Inquisition, j’ai sauvé le monde une première fois, mais visiblement c’était pas assez vu que toute l’île est en feu. Bon, les gens sont vraiment des incapables chroniques, ma pote Patty vient donc me chercher pour aller voguer joyeusement sur les mers du Sud et tenter de le sauver une nouvelle fois. En effet, la vile Mara qui commande les Titans commence à balancer des Kraken à tout va dans la mer, ça suffit ménant, allons lui botter les tentacules ! Fin du pitch. En gros.
Après les premières missions pour se faire la main, nous empruntons donc un navire de guerre en direction de Tacarigua, pour retrouver le pôpa de Patty, aka Barbe d’Acier. On avait déjà entendu parler de Barbe d’Acier dans le premier volet, et même, si je me souviens bien, cherché à lui voler son trésor. Patty a donc retrouvé la trace de son père indigne et veut lui réclamer sa pension alimentaire à base d’amulette magique et autres artefacts puissants sensés pouvoir détruire l’octo-méchante (Mara). L’aventure nous fera parcourir plusieurs autres îles à bord d’un vaisseau volé à l’Inquisition.
Le système de jeu
Rien de nouveau sous le soleil. On court, on meule, on upgrade son équipement. Niveau combats, c’est toujours aussi difficile (j’ai passé certains passages en god mode, je vous ai dit que j’étais une tanche), les coups spéciaux sont à base de combinaisons clic-clic-clic barre d’espace incompréhensibles pour moi à part le coup rapide/coup puissant. C’est pas grave, j’ai acheté un gros sabre, ça m’a suffi.
L’utilisation des pistolets est relativement simple, mais uniquement en arme secondaire. Sinon, on peut utiliser au choix des fusils ou des sceptres de pouvoir vaudou. J’en suis restée à l’épée après avoir un peu testé les autres.
Ah, et on peut esquiver mais l’esquive c’est pour les faibles.
On achète les talents et compétences avec l’argent qu’on amasse péniblement, très péniblement, et avec des « points de gloire ». En gros, quand on accomplit des missions ou dans une moindre mesure quand on tue un monstre, on gagne des points de gloire, qu’on dépense ensuite dans les différentes capacités.
Si je devais donner un conseil pour commencer : économisez pour le crochetage ! La compétence est en effet utilisée assez souvent, et parfois pour accomplir des missions indispensables au bon déroulement de la quête principale. Le système de crochetage est d’ailleurs assez simple quand on a compris le truc. Le vol à la tire, lui, ne dépend que de votre niveau de compétence.
La trouvaille sympa pour le coup est la magie vaudou. Autant en combat j’ai trouvé ça moyen, mais on peut prendre le contrôle de certains personnages clef lors de l’histoire. Et c’est ultra-jouissif de prendre le contrôle d’un sale type et de lui faire faire n’importe quoi. C’est d’ailleurs ce que j’ai préféré dans le jeu.
Les maps sont assez vastes pour moi qui étais un peu frustrée par les allers-retours répétitifs sur Risen. J’ai donc pu me perdre souvent, très souvent, et explorer les moindres recoins des différentes îles des heures durant. Très bon point, surtout avec des graphismes valables. Seul bémol, les orages rendent épileptiques et je n’ai à ce jour trouvé aucun mod pour les désactiver. Plusieurs bugs graphiques sont également à déplorer. Pour ma part une activation de la synchronisation verticale a pu aider, mais il semblerait que j’aie eu de la chance.
Pas de minimap, en revanche, ce qui a contribué à foirer encore un peu plus mon sens de l’orientation déjà bien défaillant.
Au niveau du craft, par contre, déception. Les ingrédients sont légion mais le craft est réduit à sa plus simple expression : trouver un atelier, cliquer, hop. Dommage, d’autant plus que l’apprentissage des compétences de craft est HORRIBLEMENT CHER !
Bonus : on peut apprendre à dresser un petit singe, c’est choupi. Pas très utile, mais choupi.
Les missions
Rien de très nouveau non plus au niveau du système de missions. En revanche, la diversité de celles-ci rend le jeu vraiment plus intéressant. Des carnages, des cartes au trésor, mais aussi un peu d’infiltration et de sabotage, on se surprend même parfois à réfléchir (!!!)
Le jeu comporte beaucoup de missions secondaires, de quoi vous occuper une trentaine d’heures. Et oui, une trentaine d’heures seulement. Cela dit, la durée de vie reste très raisonnable au vu du contenu, le ratio temps/emmerdement est assez équilibré.
La réalisation de toutes ces missions vous obligera par contre à faire encore une fois pas mal d’aller-retours, même si beaucoup moins que sur Risen.
L’histoire, l’ambiance
Risen était plutôt réussi sur l’ambiance et le background général de l’univers de jeu, Risen 2 est mieux. Les décors sont plus travaillés, ce qui rend les phases d’exploration très agréables. D’autre part, même si les villes ne sont pas trèèès peuplées, les PNJ sont quand même relativement variés malgré un chara-design parfois rudimentaire, aux limites du moche pour certains.
Au niveau de l’histoire, j’ai été complètement transportée. Je dirais qu’avec les graphismes c’est LE point fort du jeu. Une fois encore, on peut prendre des directions différentes pour réaliser notre quête, choisir notre camp. Alors oui, la fin reste la même (SPOILER : on sauve le monde), mais le voyage vaut le coup.
Le fait de pouvoir commander un gros bateau et d’adopter des coéquipiers rend tout ça encore plus intéressant.
Par contre niveau cohérence pour le bateau, ça pêche un peu. Bah oui, on VOLE un trois mâts à l’Inquisition (la mission est assez réussie d’ailleurs), mais aucun souci pour aller se garer n’importe où dans leurs ports hein. Je me disais « bon, je vais tenter d’accoster chez eux mais je vais p’tet me faire laminer la tronche, sont p’tet pas contents qu’on revienne se la péter avec leur bateau sous leur nez… » mais non. Ils te disent bonjour et tout, normal.
Il y a aussi toute une partie de jeu avec les indigènes. J’ai choisi de les rejoindre parce que j’aime pas les colonialistes et l’Inquisition en général, et là aussi j’ai été agréablement surprise. A vrai dire, j’avais peur du côté « je t’apprends la vie, sauvage », mais pas du tout. Notre héros débarque en tant que pékin moyen et doit prouver sa valeur auprès de la tribu, gagner leur confiance, puis les aider à regagner leur liberté. Idem avec les espèces de nains-gobelins qu’on rencontre un peu plus tard, les dialogues sont assez sains et ne tombent pas dans les travers de l’Inquisition, qui porte bien son nom. Bon après c’est pas non plus un appel à la révolution, hein, mais pour le coup j’avais vraiment eu peur.
Autre point fort : l’histoire n’est pas (totalement) linéaire. Si on bloque sur une mission, libre à nous d’aller voir ailleurs si on y est. Pour résumer, on doit récupérer 4 artefacts, soit 4 « chapitres ». La manière de les récupérer peut varier en fonction de nos choix précédents, l’ordre dépend de nous, et ça c’est cool.
Conclusion
Pour une somme modique (une dizaine d’euros si je me souviens bien), j’ai passé 27 heures vraiment sympas. La fin de Risen m’avait gonflée au possible, celle de Risen 2 m’a presque donné envie de me prendre les deux DLC disponibles pour continuer d’écumer les mers du Sud et dépouiller les braves gens de leurs biens.
En bref, une bonne surprise !
Sur ce, je vais pexer à Pokémon pour aller latter le gnome de ma pote, ça suffit, la tyrannie des gamins de 8 ans sur les vieilles, nomého.
Risen 2 : y’a du mieux ! http://t.co/rnM56FEBkB
Kelakhai : valà 🙂
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Merkiiiiiii Jeaaaaaane ! 😀
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