The Novelist est une nouvelle vidéo-ludique (en Anglais) nous proposant d’effectuer des choix qui influenceront la vie de notre protagoniste et de sa famille. Un jeu calme, sans virées sanglantes dans le désert ni cinématiques pour épileptiques.
C’est parti pour une virée de 2h dans un univers éblou…heu…bon.
Si les graphismes en cel-shading sont bien réalisés, la surface utile de la maison dans laquelle on se promène doit être de 120m² à tout casser. Et, rapidement, vous en connaîtrez les moindres recoins, promis. Le but du jeu est de découvrir quels sont les objectifs personnels des protagonistes de l’histoire, à savoir Dan, le papa, Linda, la maman, et Tommy, le fils. Pour ensuite durant la nuit, souffler ses réponses à Dan quant aux choix à faire sur sa vie.
On récolte donc des indices sous forme de lettres ou de dessins, on explore les souvenirs de notre petite famille, et on décide pour eux. « On » c’est une présence fantomatique qui se déplace dans la maison. Deux modes de jeu sont possibles : « stealth » c’est à dire en infiltration, où les membres de la famille peuvent nous voir, et « normal » c’est à dire tranquillou en spectre. Etant donné mes capacités supra-normales à me faire repérer à 10 m à la ronde en toute circonstance, j’ai choisi le second mode.
Tout ça sur papier est sympa, si le jeu ne souffrait pas selon moi de deux handicaps majeurs :
1. C’est moi ou je m’ennuie un peu, là ?
Entre les aller-retours au rez de chaussée et à l’étage, les tâches de collecte d’indice deviennent rapidement trop répétitives, d’autant plus qu’on marche super lentement, à moins de se téléporter de lampe en lampe. Option qui aurait pu être utile si elle ne me foutait pas un mal de crâne des familles à chaque saut. Aucune interaction avec l’environnement n’est possible. On lit. On écoute. On lit. On marche.
2. Une famille c’est un papa, une maman
L’autre souci, plus personnel, c’est que notre famille ressemble à une maison-témoin. Le papa travaille trop, la maman fait de la peinture dans son atelier, l’enfant réclame de l’attention mais sinon reste bien sagement à utiliser ses crayons de couleur dans son coin.
Dan prend, évidemment, chaque décision. C’est lui et seulement lui qui décide, même si Linda fait la gueule de temps en temps quand il ignore ses besoins. Pour ensuite revenir vers lui et passer des mini-lune de miel avec lui comme si de rien n’était. Si le personnage de Dan est assez travaillé, celui de Linda est d’une insipidité sans nom. Sa réussite à elle est d’ailleurs une option.
Autant vous dire que ça m’a rapidement frustrée dans mes choix, et que le pauvre Dan a dû faire pas mal de concessions. Sans que je réussisse pour autant à me prendre d’affection ni pour la mère, ni pour son enfant.
Conclusion
C’est pas que je regrette les 3,99€ investis dans un jeu qui m’a diverti durant 2h. Ou presque. Non, c’est moche de dire ça, le jeu est bien, l’histoire est bien menée, le gameplay en lui-même assez innovant.
Mais je ne peux pas dire que passé les premières minutes, j’y suis revenue de bon cœur. « Voilà, j’ai fini, ça c’est fait, allons buter des trolls. »
Et c’est ce qui est dommage dans The Novelist : tout y est mais…mais…bah ça prend pas. Je suis pourtant quelqu’un de patient, de calme, qui aime les jeux avec une ambiance, mais même la BO m’a complètement anesthésiée. Ça tient peut-être aux personnages peu attachants ou à l’impression de répéter 875 fois les mêmes trajets.
Sur ce, je vous laisse, j’ai des trucs à buter (DU SAAAAANG §§§) dans Krater.
[Jeu PC] The Novelist http://t.co/EPYjCWXYmw