[Jeu PC] Analogue: A Hate Story

Une fois n’est pas coutume, j’ai envie d’écrire sur un jeu. D’ailleurs c’est dommage que ce blog ne parle pas plus de jeux, tiens, parce qu’il y en a pas mal qui valent le détour dans ma bibliothèque…

Aujourd’hui donc je vous parle de « Analogue: A Hate Story »
Pourquoi « Analogue » je n’en ai strictement aucune idée, mais le reste du titre est assez bien trouvé…

Préambule :

Ce jeu est un visual novel. Pour ceux qui ne connaissent pas le genre, c’est une histoire qu’on découvre, et dont le scénario varie en fonction de nos actions ou réponses. Pour résumer. Point de baston, point de points de vie ni de potion de mana, pas de gros tank ni flingue ni de vorpale +15 en endu. Nan.
Ce type de jeu est une spécialité de nos amis asiatiques, essentiellement Japonais et, ici, Coréens (du sud. Dans le Nord ils ne savent probablement pas ce que c’est qu’un visual novel, ou encore un jeu, ou encore…bref.); malheureusement pour nos amis anglophobes, les traductions sont déjà rares de l’étrangien vers l’anglais, elles ne sont donc pas légion en Français. C’est d’ailleurs le cas ici, tout est en anglais, fuyez donc pendant qu’il est encore temps !

Mais « Analogue: A Hate Story » de quoi ça cause ?

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Voici le pitch que Steam nous en fait :

Back in the 25th century, Earth launched a generation ship into deep space, with the goal of establishing the first interstellar colony. It dropped out of contact and disappeared, never reaching its destination.
Thousands of years later, it has finally been found.
Uncover the mystery of what happened to the final generation aboard the generation ship Mugunghwa by reading through its dead crew’s logs, with the help of a spunky AI sidekick!
Two pursuable characters. Five endings. A dark visual novel that further extends the non-linear style of Digital: A Love Story in a mystery featuring transhumanism, traditional marriage, loneliness, and cosplay.

Welcome to the future.

Notre héros, ou héroïne (en fait on s’en fout car tout est à la première personne, ce qui rend tout ça trèèès immersif), débarque dans un vaisseau inhabité qui dérive dans l’espace pour une raison inconnue. Le but du jeu est simple : pourquoi ?
Oui, c’est à peu près tout.

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Première impression « Ah bah on est pas dans un Final Fantasy où la chatoyance des décors nous ruinerait les rétines en huit secondes si on ne se préservait pas un peu pour les cinématiques de 25mn. »
Certes non.

Et hop, le jeu. J’avoue que je suis restée un bon moment en train de me demander s’il fallait que je lance un apt-get quelconque pour avoir accès au jeu, mais en fait…non. Je pense qu’à ce stade, nos amis anglophobes ET non-geeks nous ont déjà quittés, ce que je peux comprendre, même si les phases « terminal » (ha ha désolée celle-ci était complètement involontaire, je le jure !) sont rares.

Après avoir entré quelques lignes de commandes, nous accédons à une interface plus user-friendly.

Notre hôtesse d’accueil nous guidera donc tout au long de notre séjour dans le vaisseau, en cas de dépressurisation, un masque d’oxygène tombera automatiquement à notre portée. Les issues de secours sont situées de chaque côté de la cabine, à l’avant, au centre, à l’arrière.  Les issues seront ouvertes par l’équipage. Les toboggans se déploient automatiquement. Blablabla.

En attendant que le vol Paris-Séoul se déroule tranquillement, nous avons donc accès aux archives du vaisseau, archives qu’il faudra débloquer tout au long du jeu pour réussir notre mission, le tout sur une musique certes un peu répétitive mais vraiment agréable, comme dans un ascenseur mais en mille fois mieux.

Et c’est à peu près tout !

Ça semble simpliste, mais on reste dans un visual novel : l’essentiel c’est l’histoire. Ah. Nos amis anglophobes non-geeks et qui détestent lire s’enfuient également ! Fichtre, déjà que je n’ai pas beaucoup de lecteurs, à ce train là je vais finir à vraiment être ma seule abonnée.

L’histoire nous est donc contée, principalement sous forme de correspondance entre les différents protagonistes. Chaque info nous est donnée un peu au compte goutte, mais il s’agit surtout de patience et de savoir lire. Rien d’insurmontable en somme, et, au contraire, de plus en plus prenant.

Car l’histoire qui nous est racontée est vraiment captivante.
Sans vous spoiler, on découvre rapidement que la société à bord du vaisseau s’est complètement transformée, redevenant telle qu’elle était dans une époque qui correspondrait à notre Renaissance (difficile de donner une idée comme ça, d’autant plus que je suis loin d’être une spécialiste de l’histoire de la Corée, mais selon ce que j’ai pu voir rapidement, Periode Joseon. A la louche). Notre Futur à nous (2400 et quelques) est considéré comme un monde complètement barbare, non civilisé, et la population est revenue à une ère plus mesurée.

Nous entrons donc dans les méandres de la famille de l’empereur, des grandes lignées rivales, des branches primaires et secondaires des familles, autant de choses familières pour tous les amateurs de culture asiatique en général. La principale obsession de tout ce petit monde est de fabriquer des garçons, et si le mari n’obtient pas ce dû de sa première épouse, qu’à cela ne tienne, il en achète une seconde ou prend une concubine.

Et nous découvrons donc l’engrenage qui a fini par causer leur perte à tous…Mais je n’irai pas plus loin, bien évidemment, je vous laisse découvrir tout ça.

Ce que j’en pense

J’ai détesté, c’est pour ça que j’en parle…pfff. Non, évidemment, j’ai fini le jeu d’une traite, ayant commencé par la démo disponible soit sur Steam, soit sur le site officiel, et ayant acheté le jeu complet pour la modique somme de 4,99€ . Finir le jeu avec une des 5 fins disponibles m’a pris à peine 3h, mais je compte bien débloquer le reste !

J’ai donc beaucoup aimé ce jeu, ça m’a rappelé des dramas coréens que j’ai pu voir il y a quelques temps avec cet aspect traditionnel complètement ancré dans la culture coréenne, qui donne parfois des situations complètement surréalistes, ou tout simplement révoltantes.

Le ton du jeu m’a bien plu : l’accent a été mis sur la constatation de ce système absolument patriarcal dans lequel la femme, qu’elle se taise ou non, ne compte que pour ses entrailles et les fils qu’elle peut donner. Et si elle fait le ménage en plus c’est mieux. Plusieurs fois au cours du jeu nos hôtesses nous demanderons notre point de vue sur le sujet (oui, on a deux AI, je ne vous ai pas tout dit), et ont chacune leur avis bien à elles.

On passe rapidement de la badinerie au révoltant, puis à l’insoutenable, la fin étant affreusement cruelle. Et là, on, enfin moi, comprend pourquoi tout le monde est mort.

En conclusion

Un très, très bon jeu. Pas très long, très intense, qui, je pense, pourrait combler les amateurs de visual novel ou faire découvrir ce style de jeu aux lecteurs survivants intéressés ? Et puis, pour le prix…ce serait dommage de s’en priver !

Commentaires

  • Bonjour,
    C’est « Analogue: A Hate Story » parce que ça forme un diptyique avec un autre jeu du même auteur, « Digital: A Love Story », un autre très bon jeu ! L’interface est différente (ça ressemble aux vieux ordinateurs / forums des années 1980 !) mais l’histoire, bien entendu, est excellente. Je vous le recommande.

    • Bonjour,
      Merci pour l’info ! Étant donné la qualité de l’opus décrit dans l’article, je ne vais pas hésiter à tester !
      Merci encore.

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