Nous connaissions Haroun Tazieff, le volcanologue, mais pour qui n’est pas expert en géopolitique, l’autre vie de ce grand personnage reste une énigme. Il est toujours délicat de se pencher sur ce Vésuve d’informations qu’est la biographie non-officielle d’Haroun Tazieff, je vous propose tout de même de nous y coller joyeusement. Taillaut !
Né en 1914 dans une Varsovie Russe, le jeune Haroun se passionna d’emblée pour l’insoutenable versatilité de l’existence, et décida de tout découvrir du monde et de ses mystères mystérieux. Curieusement, sa jeunesse passée à fuir la guerre ne fit que le dégoûter du domaine de l’armement. Résidant en Belgique dès 1921, il découvrit l’univers fascinant de la crypto-zoologie avec le Yéti et finit par s’éprendre du monstre du Loch Ness au début des années 30. L’activité de chasseur de monstres ne permettant de subvenir qu’aux besoins de Scooby-Doo et de sa bande, le petit Haroun décida de faire des études plus porteuses afin de financer ses autres passions. C’est ainsi qu’il acquit sa première couverture : ingénieur agronome le jour, sportif émérite, il menait bien d’autres activités dans le dos de sa môman. Mais c’est grâce à sa chasse au Yéti que le petit Haroun découvrit les volcans. Et oui.
Officiellement donc ingénieur agronome, géologue, ingénieur des mines, volcanologue et écrivain, ce qui est déjà pas mal, Haroun fut donc parallèlement chirurgien dentiste, optométriste, éleveur de loutres byzantines, de ragondins et de chèvres en Périgord, poète, auteur, compositeur, ornithologue, ébéniste, psychanalyste post-Jungien, membre du Sénat opposé au cumul des mandats, boulangiste/traiteur, présentateur du journal de 13H de FR3, metteur en espace de la compagnie des farfadets de Limoges en collaboration avec Elie Semoun, torréfacteur, applaudimètre, presseur d’agrumes, pisciculteur et australopithèque professionnel…
Il ne manquait pas de hobbies non plus, ajoutant la collection de yaourts bulgares périmés à l’animation de l’amicale des joyeux égyptologues unijambistes, contrepète, citronnier, membre de la Pac-Man Professional League, joueur de hockey sur lave, alter-mondialiste, xylophoniste, saxophoniste, pianophoniste, bassiste de Power Metal, sculpteur sur genoux, champion de France de bulle de Malabar fraise-banane, ruineur de canapés à flaurs, coureur de fonds de robe, champion du monde de piolet en Ut, dessinateur de comics scientifiques, level 85 à WoW, dégustateur de cailles sur huître, éducateur spécialisé de belettes sauvages, agent à l’ONF, philarmoniste de Jazz, infiltrateur scientologue, spirite africain, et j’en passe !
Cet article n’a aucun sens ?
Non, strictement aucun, mais on embrasse tous bien fort Béa qui est une éminente spécialiste renommée d’Haroun Tazieff.
Moi, quand j’étais la femme à Haroun, et ben, il aimait beaucoup cuisiner aussi. Surtout des tajines. Les fameuses « Tajines-Haroun ». Le restaurant, « chez Haroun ». L’apéro « L’Haroun » avec son petit parapluie en crépon.
Le thé aux pignons d’Haroun qu’Hary (on s’appelait comme ça, « Chouchou et Loulou », c’était pas notre génération…) faisait pousser sous la verrière face au défilé des RER dans notre petit bouiboui du neuf-trois.
On était heureux avec Hary, surtout quand les pignons étaient gros. Merci pour ce bel hommage.
La veuve à Haroun